Le Futuroscope fête ses 20 ans et s'invite en Chine
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par aNaKRoN67 le, 31-05-2007
POITIERS (AFP) - Pionnier des parcs de loisirs en France, le Futuroscope, qui fête samedi ses 20 ans près de Poitiers, a su imposer un concept innovant qui pourrait dans un avenir proche s'implanter en Chine et au Canada.
Pourtant, quand le 31 mai 1987 le parc ouvre ses portes, le pari n'est pas gagné. C'est un défi de taille dans une société où le temps des loisirs n'a pas la même place qu'aujourd'hui. 20 ans et 32 millions de visiteurs plus tard, le Futuroscope cultive toujours sa différence sur le marché difficile des loisirs.
"L'idée directrice est de faire plaisir aux familles qui représentent les deux tiers de la fréquentation et de faire en sorte qu'elles reviennent en leur proposant de nouvelles attractions. Quand on ne change pas, on meurt dans ce métier", explique Dominique Hummel, président du directoire de la société d'économie mixte locale (SEML) qui gère le Futuroscope.
Une politique efficace puisque après deux saisons de hausse de la fréquentation, celle de 2007 démarre bien avec 500.000 visiteurs depuis janvier, soit une augmentation de 17%. "Nous espérons atteindre cette année 1,5 million de visiteurs et 65 millions d'euros de chiffre d'affaires, le point d'équilibre", détaille le responsable.
Né à l'initiative de René Monory, alors président du Conseil général de la Vienne et ancien ministre, le parc d'attractions, centré sur les technologies du futur, rencontre vite le succès. Mais au début des années 2000, la fréquentation baisse. Les résultats conduisent le Conseil général à reprendre en 2002 l'exploitation du parc qui avait été déléguée en 2000 au groupe Amaury.
Après une phase de stabilisation, un renouvellement régulier des attractions, le redressement est au rendez-vous et permet fin 2006 de recomposer le capital en l'ouvrant à de nouveaux actionnaires. Le département de la Vienne reste l'actionnaire majoritaire.
"Ces arrivées ouvrent des perspectives de développement pour le Parc et vont nous aider à faire vivre le concept à l'extérieur", note le président du directoire.
La Chine et le Canada sont en effet intéressés. Selon Dominique Dummel, "un projet existe à Shenzhen, ville de 9 millions d'habitants. Il s'agit d'installer un parc à thème similaire, qui s'appellerait aussi le Futuroscope".
Ce parc pourrait voir le jour d'ici à deux ou trois ans. En cédant des droits et en offrant des prestations de services attachées à son savoir-faire, le Futuroscope français trouve ainsi de nouvelles ressources financières et l'opportunité d'accroître sa notoriété. Un autre projet est également à l'étude pour Shanghai mais qui reste encore à préciser.
"Nous sommes aussi en discussions avec un groupe canadien pour l'implantation de dix pavillons du Futuroscope dans le cadre de la création d'un grand parc d'attractions sur le site de l'ancien aéroport international de Montréal", ajoute M. Hummel. L'ouverture est prévue en 2009-2010.
Fort de son renouveau et de cette ouverture vers l'international, le Futuroscope conforte son rôle de locomotive économique du département. A côté du parc ludique, il existe un espace d'activités économiques (entreprises, hôtels) et de formation (universités) qui emploie 6.000 personnes.