Vingt minutes de sieste à l'atelier pour mieux travailler
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par aNaKRoN67 le, 14-03-2006
NEUFCHATEL-EN-BRAY (Seine-Maritime) (AFP) - Depuis deux ans et demi, les employés de l'atelier Leblon-Delienne, qui crée des statuettes de personnages de bandes dessinées à Neufchatel-en-Bray (Seine-Maritime), peuvent faire la sieste sur leur lieu de travail.
"Si on est fatigué, on se repose et on travaille bien", proclame simplement Marie Leblon, la sculpteure qui dirige l'entreprise avec son mari Eric Delienne, un homme capable de "s'endormir brièvement n'importe où".
C'est lui qui a lancé l'idée de proposer aux 43 employés de la société une sieste de 20 minutes au moment de la pause-déjeuner.
Il l'a eue alors que son épouse inventait le personnage de Baboom, un bébé tout en rondeur du troisième millénaire, et sa "Baboom attitude", vision idéale du monde du travail dans laquelle la sieste s'inscrit parfaitement.
"Ce court instant permet de se sentir bien dans sa peau, travailler mieux et, aussi, mieux vivre ensemble", affirme le couple.
Près de la moitié des employés pratiquent la sieste. Mais, note Marie Leblon, "l'important est aussi simplement que ce soit possible".
Parmi les plus assidus, figurent Florence et Linda, qui piquent un petit somme "très régulièrement". "Ca fait du bien, disent-elles, une vraie coupure". Linda, une commerciale absente de l'entreprise deux semaines sur quatre, respecte ce rendez-vous "même en tournée".
Dans les locaux de Neufchatel-en-Bray, le repos se prend dans la salle d'exposition, au milieu des figurines de Tintin, Astérix, Lucky Luke et Bécassine... On y dort sur de gros coussins Baboom, garnis de micro-billes de polystyrène dont on a du mal à s'extraire tant le corps s'y enfonce.
Quand la sieste a été introduite, un médecin spécialiste du sommeil est venu dans l'atelier y expliquer ses vertus et convaincre les employés qu'il ne s'agissait pas d'une extravagance de patrons hors norme.
Le médecin leur a également inculquer les recettes d'une bon repos, alors que la pratique de la sieste s'est largement perdue en Occident.
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Entreprise prospère profitant du succès de la BD, Leblon-Delienne a réussi à fidéliser sa clientèle grâce notamment au lancement de clubs qui permettent d'acheter "des pièces exclusives et des versions spéciales".